Les premières traces du village et de son port datent du XIIIe siècle mais c’est en 1864 que la commune devient La Trinité-sur-Mer. Le village, qui prospère grâce au commerce maritime, doit, à la suite d’une mesure gouvernementale en 1931, cesser cette activité et se tourner vers la pêche ; l’ancienne criée, démolie en 1923, est reconstruite. La ville sert alors de refuge à 500 navires par an, en plus des 300 bateaux de pêche qui y sont rattachés. L’augmentation du trafic et l’arrivée de chalutiers motorisés entre 1945 et 1954 rendent nécessaire la rénovation du port.
Dès le XVIIIe siècle, les premiers parcs à huîtres apparaissent dans le chenal. Cette implantation privilégiée dans l’une des plus belles rias de Bretagne sud lui vaut le titre de « Berceau de l’huître plate ». Très florissante jusqu’en 1922, l’activité ostréicole – première atteinte par la maladie de l’huître plate – connaît des années difficiles avant de se relever pour être aujourd’hui une activité phare de la ville.
Toujours orientée vers la mer qui reste sa richesse et la base de son développement, La Trinité-sur-Mer est engagée depuis les années 1960-1970 dans le nautisme de plaisance et devient le port d’attache de voiliers de course de renom.
Situé en hauteur et surplombant le port, il prend naissance grâce au rassemblement de quelques chaumières autour de la chapelle avant de s’étendre vers la mer, source de prospérité. Dominant la rade, le bourg s’étire en ruelles étroites et sinueuses autour d’une architecture typique de village breton. Ses maisons de pêcheurs du XIXe siècle, petites mais cossues, et ses murs de pierres sèches lui apportent caractère et authenticité.
La caserne, la rue du Vieux-Puits, la rue de la Vigie, la ruelle des Guetteurs, l’école publique des garçons qui fut la Mairie, la maison des associations et le cimetière avec son magnifique camélia classé, sont autant de richesses de La Trinité-sur-Mer.
À son origine, le port se terminait en cul-de-sac à l’emplacement actuel de la Mairie. C’est en 1958, à l’occasion du percement de la route touristique vers Carnac Plage, que le port débute sa rénovation pour s’adapter au trafic du commerce, de la pêche, puis de la plaisance. Aujourd’hui, le port de La Trinité-sur-Mer peut se vanter de pouvoir accueillir plus de 2 000 bateaux de plaisance et les plus grands voiliers de course. Réputé pour ses entraînements d’hiver et ses importantes compétitions nautiques, le port de La Trinité-sur-Mer est aussi un point de départ vers la baie de Quiberon, le golfe du Morbihan ou encore les îles paradisiaques Belle-Île, Houat ou Hoëdic.
Elles sont, dès le XVIIIe siècle, les plus importantes de La Trinité-sur-Mer. Le sel est stocké dans des « greniers à sel » dont un seul subsiste encore. Dans les années 1960, Job Guennec, paludier de la saline de Kervillen, doit abandonner son activité salicole après vingt ans d’exploitation. Longtemps délaissés, les marais sont rachetés en 1980 par le conseil général du Morbihan avant d’être confiés à Damien Phélip en 2006.
La remise en état du site a débuté en 2010 par de gros travaux mécaniques financés par le conseil général. Damien Phélip a ensuite réalisé un travail minutieux avec l’aide de paludiers de Guérande. Manuellement, ils ont recréé les marais salants tels qu’on peut les voir aujourd’hui.
Après deux années de travaux, ce passionné a redonné vie à la saline de Kervillen. La première récolte de sel a eu lieu en 2013 et la commercialisation a débuté le 1er août 2014. Après une belle saison 2016 et une récolte de 25 tonnes de gros sel et d’une tonne de fleur de sel, l’activité saline a repris sa place dans le paysage trinitain.
Un site riche en biodiversité
Kervillen a été réhabilité dans le cadre de la préservation de milieux naturels sensibles. Ces marais sont une véritable richesse en matière de biodiversité locale et abritent aujourd’hui une quarantaine d’espèces d’animaux différentes. Le paludier travaille exclusivement manuellement afin de préserver ce milieu naturel plein de vie.
Les oiseaux peuvent nicher sur les îlots. Depuis 2012, de nombreuses espèces y reviennent offrant une grande richesse ornithologique (avocettes, échasses, gravelots, sternes, colverts…)
Les vasières quant à elles accueillent les poissons en phase de croissance et autres planctons.
Ty Guard, située à la pointe de Kerbihan, servait à abriter les douaniers qui surveillaient la côte. Aujourd’hui privée, cette maison reste le symbole de la pointe de Kerbihan et offre un magnifique point de vue sur la baie de Quiberon.
Le pont de Kerisper qui relie La Trinité-sur-Mer à Saint-Philibert enjambe la rivière de Crac’h. Avant son édification, on se rendait d'une rive à l'autre grâce à un bac charretier.
Le premier pont de conception Eiffel
Le premier pont de Kerisper a été construit sous l'impulsion du conseil général de l'époque, grâce à son intervention financière, et est né de la volonté politique des élus en place d'ériger un édifice somptueux qui marque à jamais leur passage.
Dès juillet 1899, l'entreprise Limousin, en charge des travaux, pose les premières piles du pont.
Le tablier métallique de conception Eiffel, en trois parties, sera monté plus tard, avec l'aide de palans et d’engins de levage.
L'ouvrage, pour l'époque, est majestueux : cette grande cage de fer de 100 mètres de long trône à 18 mètres de hauteur, mais ne compte qu'une seule et unique voie.
Terminé en juillet 1901, on vient de tout le département pour admirer l'objet d'art et ressentir l'ivresse du vertige produit par le vide.
Le pont de Kerisper est détruit le 8 août 1944 par les soldats allemands. Un bac est alors mis en service dès 1945 pour assurer la traversée entre les deux rives.
Le second pont
Le second pont est construit entre 1956 et 1958. Le tablier de l’ouvrage actuel, 203 mètres de long, repose sur un arc d’une portée de 86 mètres.
Dans les bourgs bretons, la vie s’organisait autour de l’église. En 1891, pour servir d'amer aux marins, le clocher fut surélevé de dix mètres, devenant ainsi visible depuis la première partie du chenal en arrivant du large.
Le retable, de style lavallois, date de 1682 et est classé monument historique depuis 1981.
Le monument aux morts a pour originalité d’être coiffé d’un menhir.
La Trinité-sur-Mer possède un patrimoine mégalithique riche. Dix-huit monuments sont inventoriés et presque tous sont classés monuments historiques :
La Trinité-sur-Mer est entourée de nombreux villages ayant chacun une particularité :
Office de Tourisme
30, cours des Quais
56470 La Trinité-sur-Mer
Tél. : 02 97 55 72 21
tourisme@ot-trinite-sur-mer.fr
Mairie de La Trinité-sur-Mer
Place Yvonne Sarcey
BP 84
56470 La Trinité-sur-Mer
Le lundi de 9h à 12h / Du mardi au jeudi de 9h à 12h et de 14h à 17h / Le vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h / Le Samedi de 9h à 12h (en juillet-août).
02 97 55 72 19
accueil@latrinitesurmer.fr